Suzanne Valadon : l’expo du Centre Pompidou
Suzanne Valadon : une artiste libre & audacieuse
Née en 1865 à Bessines-sur-Gartempe, Suzanne Valadon, de son vrai nom Marie-Clémentine Valadon, est une figure majeure de l’art moderne français. Issue d’un milieu modeste, elle débute sa carrière comme modèle pour des artistes renommés tels que Renoir, Toulouse-Lautrec et Degas. Ce dernier, impressionné par ses dessins, l’encourage à développer sa propre pratique artistique.
Autodidacte, Valadon s’affirme rapidement comme une peintre indépendante, refusant de s’aligner sur les courants dominants de son époque tels que le cubisme ou l’abstraction. Elle privilégie une représentation sincère du réel, plaçant le nu, féminin comme masculin, au centre de son œuvre. Ses portraits et scènes de genre, caractérisés par des lignes franches et des couleurs vives, témoignent d’une approche sans artifice ni voyeurisme.
Première femme admise à la Société nationale des beaux-arts en 1894, elle expose régulièrement dans les salons parisiens et connaît de son vivant une reconnaissance notable. Mère du peintre Maurice Utrillo, elle joue un rôle central dans la scène artistique de Montmartre au début du XXe siècle. Suzanne Valadon s’éteint à Paris en 1938, laissant derrière elle une œuvre riche de près de 500 peintures et 300 dessins.
L’exposition « Suzanne Valadon » au Centre Pompidou : un hommage à une pionnière de la modernité
Le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective majeure, mettant en lumière son parcours singulier et son apport essentiel à l’histoire de l’art. Rassemblant plus de 200 œuvres, l’exposition offre une immersion dans l’univers de l’artiste, depuis ses premiers dessins jusqu’à ses toiles les plus emblématiques.
On peut y découvrir des pièces maîtresses de son oeuvre.
L’exposition souligne également son rôle pionnier en tant que première femme à peindre en grand format un nu masculin de face, affirmant ainsi une nouvelle vision du corps et de la féminité dans l’art.
Mon avis :
Je suis allée à cette exposition par curiosité, dans le simple but d’en apprendre plus, les affichages dans Paris ayant fait leur effet. Comme souvent, il a fallu largement anticiper la réservation, les expos étant très (trop) souvent complètes à la dernière minute… Exit la spontanéité, bref… !
La visite est très structurée et permet de comprendre Suzanne Valadon. Il y a 5 thématiques à découvrir : Apprendre par l’observation, Portraits de famille, « Je peins les gens pour apprendre à les connaître », « La vraie théorie, c’est la nature qui l’impose », Le nu : un regard féminin.
J’en retiens un personnage précurseur, résolument moderne et avant-gardiste, avec un style bien marqué : l’usage de couleurs vives, des formes contourées de noir et pour finir, la thématique de la sororité, récurrente, qui m’a touchée. En somme, Suzanne Valandon est une artiste incroyablement moderne et libre pour l’époque que je suis ravie d’avoir découvert ! (Elle me fait penser à George Sand, une autre artiste libre, dont j’ai vu la série récemment sur France 2.
Ses connexions avec Henner notamment, m’ont aussi donné envie d’aller découvrir son musée (je vous en reparlerai en temps voulu).
En conclusion, si vous passez par là, allez-y, mais anticipez votre visite sous peine de ne pouvoir y rentrer !
A découvrir au Centre Pompidou de Paris, jusqu’au 26 mai 2025.